5 RÉFLEXIONS SUR L’ÉTHIQUE: DEUXIÈME PARTIE

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5 RÉFLEXIONS SUR L’ÉTHIQUE: DEUXIÈME PARTIE

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26 juin 2019 | 5 MIN de lecture |
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6. La corruption: un mauvais spectacle

Les corrupteurs sont des acteurs de l’ombre. Jamais personne n’appréciera leur « jeu » parce que la corruption :

  • crée une perte de confiance dans les institutions publiques
  • se nourrit du silence, du secret et de la peur
  • affaiblit la démocratie
  • entraîne des conséquences économiques et sociales graves
  • touche la loyauté des pratiques commerciales
  • laisse peu de traces de préjudices directs visibles, mais fait des victimes

Toute société qui réduit ses coûts reliés à la corruption y gagne, puisqu’elle peut alors investir davantage dans ses services essentiels, tels que la santé et l’éducation.

 

7. Abracadabra, 20 G$ partis en fumée?

La collusion et la corruption ont coûté aux Québécois environ 20 milliards $ de 2006 à 2015 dans les contrats publics de construction. Cette somme nous aurait permis de bâtir et de payer sans tracas :

  • 2 CHUM : 6,4 G$ (soit 3,2 G$ chacun)
  • 4 CUSM : 5,6 G$ (soit 1,4 G$ chacun)
  • 1 pont Champlain : 4,4 G$
  • 1 échangeur Turcot : 3,7 G$

Ça se peut que vous soyez fâché.

 

8. Plus ça change, plus c’est pareil?

Saviez-vous que c’est en 1873, six ans seulement après la Confédération, que le premier scandale de corruption canadien a éclaté?

2 avril 1873. Le premier ministre John A. Macdonald a été accusé d’avoir financé sa campagne électorale grâce à un homme d’affaires contre la promesse du contrat du chemin de fer transnational. Vous avez bien lu : la corruption a menacé le Canada dès ses débuts.

En 1873, la réaction au scandale a été d’instaurer une commission royale. Des témoins ont été entendus et la preuve a été étudiée. Mais le premier ministre a été à la fois au banc des accusés et derrière le maillet, puisqu’il a eu une influence sur les issues de la commission. Déjà, certains Canadiens se sont révoltés devant une telle injustice.

Malgré tout, Macdonald a été réélu. Pas une, mais quatre fois.

Les commissions d’enquête existent toujours au Canada. Aujourd’hui, la lutte anticorruption a évolué et s’est complexifiée. Selon vous, quels sont les défis des organisations qui cherchent à combattre le crime économique? Comment peuvent-elles contribuer à lutter contre l’indifférence devant la corruption?

 

9. Nourririez-vous les pique-assiettes?

Imaginez que sur votre facture d’épicerie, on indique où vont les 15 % de taxes que vous payez. Accepteriez-vous que 3 % de ces 15 % soient destinés directement au portefeuille de certains fonctionnaires ou dirigeants d’entreprise?

Resteriez-vous indifférents devant la malversation si vous saviez exactement où allaient vos taxes?

Si le gouvernement devait justifier chaque dollar dépensé, la corruption n’existerait pas. Mais elle existe, parce que la corruption se nourrit de secrets et d’indifférence. Le meilleur remède : la transparence.

 

10. Vivez-vous dans la RÉALITÉ?

Pour prévenir et détecter la collusion et la corruption, l’ÉNAP suggère ceci : vérifiez si les contrats publics respectent l’acronyme « RÉALITÉ ».

  • R econnaissance mutuelle des droits et obligations des parties
  • É conomie et efficacité du processus
  • A ccès des concurrents à la commande publique
  • L égalité dans le déroulement du processus
  • I ntégrité des candidats et du processus
  • T ransparence du processus
  • É galité (impartialité) dans le traitement des candidats

En 2016-2017, près de 33 milliards $ en contrats publics de 25 000 $ et plus ont été octroyés au Québec, en incluant ceux des municipalités. Ce serait peut-être le temps qu’on mette tous nos lunettes de réalité augmentée. Qu’en dites-vous?

 

 

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Pour signaler toute irrégularité en matière de passation de contrats ou tout manquement à l’intégrité à la Ville de Saint-Jérôme :

ligne de signalement BIPA

450-431-0031