5 RÉFLEXIONS SUR L’ÉTHIQUE: QUATRIÈME PARTIE

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5 RÉFLEXIONS SUR L’ÉTHIQUE: QUATRIÈME PARTIE

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4 juillet 2019 | 2 Min de lecture |
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16. Êtes-vous un mouton de panurge?

Agir en mouton, c’est suivre bêtement le comportement des autres sans se poser de questions. En matière d’éthique, il vaut toujours mieux sortir du troupeau et suivre sa conscience.

Si vous copiez l’attitude des autres, vous partirez possiblement dans la mauvaise direction. Prenez l’exemple de moutons qui se déplacent lentement, un peu dispersés. Au moindre bruit, il y aura une réponse en cascade. Un mouton se mettra à courir, un deuxième fera comme lui, plusieurs autres suivront dans la foulée, de sorte que les moutons se regrouperont vite autour de leur chef.

Les humains sont aussi portés à agir par mimétisme.

Que faire dans les situations de nature éthique?

1. N’adoptez pas l’attitude de vos collègues, surtout que les humains sont influençables et ont tendance à imiter ceux qui sont proches d’eux. Fiez-vous plutôt à vous.

2. N’ayez pas une obéissance aveugle et automatique envers les règles. Suivez vos valeurs.

3. Ne tombez pas dans le conformisme du « faire pareil » et du « vouloir pareil ». Conscientisez les choix que vous faites.

4. N’oubliez pas que l’éthique est partout où il y a des choix.

Questionnez les évidences, acceptez les paradoxes et exercez votre sens critique.

Ne laissez pas les moutons de Panurge – les suiveux! – vous manger la laine sur le dos.

 

 

17. Tentés par les tentacules?

Le crime transnational est une pieuvre. Ses tentacules s’étendent partout. Saviez-vous que la valeur marchande des organisations criminelles atteint environ 2 trillions de dollars (2 000 000 000 000 000 000 $)? C’est ce qui a été comptabilisé par le Global Financial Integrity (GFI).

Des groupes organisés se partagent certains marchés lucratifs pour s’enrichir. Les cinq plus gros marchés sont, en ordre :

1. la contrefaçon

2. le commerce de la drogue

3. l’exploitation forestière illégale

4. le trafic humain

5. la contrebande minière

Le crime organisé, c’est aussi un pouvoir consolidé et violent qui nuit au bon fonctionnement de nos sociétés. Il favorise les inégalités et ne joue pas selon nos règles du jeu.

Restons alertes et ne laissons pas les organisations criminelles gagner la partie. Pour en savoir plus : https://lnkd.in/g4mivVT

 

 

18. L’éthique est-elle mécanique?

Prenons l’exemple d’une chaîne de montage de voitures. Des employés font chacun des petits bouts d’assemblage de pièces, et ce, à répétition. À la limite, ils pourraient travailler sans jamais savoir que la finalité de cette chaîne, c’est la fabrication de voitures.

On travaille souvent par habitude, avec une vision en entonnoir et des comportements qu’on ne questionne pas.

Pourtant, pour agir de façon éthique, on doit impérativement éviter toute mécanisation de la pensée. Il faut plutôt :

– poser plus de questions qu’on ne fournit de réponses

– connaître les conséquences de ses actions

– avoir un sens de la responsabilisation

– réfléchir autrement

– résoudre les problèmes selon sa conscience et ses valeurs morales

– s’assurer que les décisions prises résisteront à l’épreuve du temps

Le jour où l’intelligence artificielle dominera l’humain, l’éthique sera bonne pour la cour à scrap…

 

19. Est-ce que l’éthique fout le camp?

« Quand le jugement fout le camp », du sociologue Jacques Grand’Maison, est un livre marquant. Voici l’essence de 5 de ses pensées extraordinaires :

1. La formation du jugement fout le camp. Même certains juges manquent de jugement. Permettez-vous de penser et d’agir par vous-même.

2. Tous reconnaissent l’importance de la rigueur dans leur profession, leur entraînement sportif et leur alimentation. Appliquez la même rigueur dans votre façon de vivre l’éthique.

3. Les gens pensent d’abord à eux, et le moindre déplaisir leur devient insupportable. Comment, alors, bâtir une éthique publique collective? N’adhérez pas à une « éthique qui ne vaut que pour soi ». Sinon, vous vous retrouverez seul au monde et seul dans le monde.

4. Plus les réponses reçues perdent de leur évidence, plus il faut apprendre à juger, évaluer et discerner. Vous voulez bien créer et décider? Assurez-vous de « faire sens ».

5. Le slogan « Achetez tout de suite et payez plus tard », les nouvelles médiatiques en continu et le zapping démontrent bien la perte de réflexion, de distanciation et de jugement critique. Tout tourne vite. C’est l’immédiatisme. Prenez le temps d’aiguiser votre discernement. Développez vos valeurs, confrontez-les entre elles et soumettez-les à des validations.

 

20. Dé-voir ou devoir?

« J’aurais préféré ne pas voir ça… », entendons-nous parfois. ÇA, l’acte malhonnête. Comment réagit-on lorsqu’on voit un collègue ou un gestionnaire poser un geste non éthique ou un écart de conduite? Impossible de dé-voir, d’effacer ce qu’on a vu. Alors, que faire avec le « fardeau du témoin »?

À RÉFLÉCHIR

1. Quand on voit un collègue mal agir, on doute d’abord des faits, on ne veut pas y croire, on tente de justifier l’acte. On se dit : et si c’était faux?

2. Si on ne parle pas, ça peut nous faire naviguer entre le doute et la culpabilité. Ne pas agir signifie-t-il être involontairement complice?

3. En ne signalant pas l’acte non éthique, on se trouve à encourager malgré nous le manque d’éthique. Fermer les yeux, est-ce une solution envisageable?

4. On n’échappe pas aux conflits de valeurs. Qu’on décide de dénoncer ou pas, ne remplace-t-on pas la confiance à l’égard du collègue en méfiance et en besoin de prendre une distance de lui?

5. Qu’on se le dise : le silence n’effacera pas ce qui a été fait.

Il est important de créer un climat de confiance et d’accompagner les témoins d’actes douteux dans leur démarche de signalement. Ils doivent pouvoir parler ouvertement et confidentiellement, avec la certitude de trouver une oreille attentive.

 

 

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