5 réflexions sur l’éthique: troisième partie

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5 réflexions sur l’éthique: troisième partie

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2 juillet 2019 | 2 Min de lecture |
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11. Arrangés avec le gars des vues?

Parfois, c’est vrai, le hasard fait bien les choses. Mais lors de l’octroi de contrats publics, posez-vous des questions si…

– il n’y a qu’un seul soumissionnaire

– c’est toujours le même entrepreneur qui gagne

– certains fournisseurs soumissionnent toujours, sans jamais gagner

– des offres sont retirées

– les soumissions présentent les mêmes irrégularités majeures

– des entreprises qui soumissionnent habituellement ne le font pas

– il semble y avoir une rotation entre les gagnants

– des soumissionnaires gagnants refusent les contrats

– les offres de prix augmentent par paliers réguliers

La collusion laisse des traces et des indices. Ouvrez l’œil, rapportez vos observations et ne croyez plus au hasard!

 

12. Croire

“Si j’avais à parler à ce jeune de 19 ans qui a enfilé son uniforme de policier pour la première fois le 24 juin 1968, je lui dirais, 51 ans plus tard, de croire que…

– il est essentiel d’agir selon ses valeurs

– il n’est jamais vain de combattre les injustices

– il faut oser remettre en question les manières de faire et de penser

– il faut rêver et viser quelque chose de plus grand que soi

Je peux difficilement mettre en mots la fierté que j’ai eue à porter le matricule 525. Surtout que la première fois, le 24 juin 1968, c’était pour un service d’ordre lors d’un défilé de la Saint-Jean. Cette journée-là/cette semaine-là/cette année-là/ cette décennie-là/cette vie-là m’a rempli à ras bord de bonheur. Bonne Fête nationale du Québec à toutes et à tous!”

Jacques Duchesneau, inspecteur général du BIPA

 

13. Le mal est-il banal?

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Adolf Eichmann a été le planificateur logistique de la « Solution finale ». Il a été le maître d’œuvre de l’industrialisation du processus visant à exterminer les Juifs d’Europe. Il n’en a peut-être pas été le créateur, ni même l’initiateur, mais en l’exécutant, il a rendu possible l’extermination massive des Juifs. Et le résultat, on le connaît, a été abominable.

À son procès, Eichmann ne comprenait pas pourquoi on voulait le condamner pour ses actes. Il a argué : « Je ne peux pas être tenu pour responsable, car je ne vois pas pourquoi je serais puni pour avoir [agi] conformément aux ordres. »

Eichmann, comme l’a dit la philosophe Hannah Arendt, était un homme ordinaire. Mais il s’est distancé de tout motif ou conviction personnels. Il a fermé les yeux devant tout jugement moral. Bref, il n’a pas questionné les ordres.

Pour que l’action soit humaine, et non mécanique, elle doit être réfléchie. L’éthique, ce n’est pas des mathématiques et des algorithmes. L’être humain n’est pas une machine sans conscience.

 

14. Un pour tous, tous pour un?

En 1951, le psychologue Solomon Asch a réalisé une expérience à propos de l’influence du groupe sur l’individu. Les résultats ont été si parlants que l’expérience a été refaite ad nauseam dans des émissions de télévision et a fait rire des milliers d’Américains.

Dans un ascenseur, un homme (le sujet) est en compagnie d’autres personnes (les acteurs). Celles-ci, une à une, virent à 180 degrés et font face au mur opposé à la porte. L’homme, un peu confus, finit par se retourner aussi, même si l’action est insensée. Le sujet ne comprenait probablement pas pourquoi tout le monde se tournait. Il n’avait pas intérêt à le faire lui-même. Pourtant, il s’est retourné. La pression du groupe a été plus forte que sa propre réflexion. Quand il a suivi les autres, il s’est oublié.

La plupart d’entre nous ont la volonté inconsciente de se conformer. C’est ce qu’on appelle la conformité normative ou le désir d’unanimité. Nous craignons tous la solitude, puisque nous sommes des animaux sociaux.

Mais veillons à ne pas mimer la masse quand elle va à contre-courant de notre propre conscience.

 

15. Êtes-vous un chercheur ou un trouveur?

« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche. » Cette maxime fait sourire. Mais elle est si vraie. Il faut voir à l’œuvre ceux qui cherchent patiemment et qui utilisent leur potentiel pour réfléchir, comparer, synthétiser, analyser et soupeser le pour et le contre. Mais c’est encore plus jubilatoire à regarder les personnes qui trouvent. Pourquoi préférer les trouveurs aux chercheurs?

Pour ces 5 raisons :

– on peut chercher à savoir longtemps sans jamais arriver à comprendre

– on peut regarder partout sans jamais rien voir

– on peut poser mille questions sans jamais avoir les bonnes réponses

– on peut entendre ce qui se dit sans vraiment écouter

– on peut être habile à repérer les problèmes sans jamais les résoudre

Trouver un nouveau médicament. Trouver ses clefs. Trouver des solutions. Trouver des indices d’enquête. Trouver le bonheur. Trouver est le plus grand aboutissement.


Pour signaler toute irrégularité en matière de passation de contrats ou tout manquement à l’intégrité à la Ville de Saint-Jérôme :

ligne de signalement BIPA

450-431-0031