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30 jours – 30 collaborateurs : Partie 2

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15 octobre 2019 | 2 Min de lecture |
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  • Lorsque nous sommes enfants, nous apprenons en imitant nos parents, nos modèles…et quand nous devenons adultes, ce n’est pas très différent! Sur le marché du travail, on agit bien souvent selon la culture d’entreprise véhiculée par l’équipe dirigeante. Celle-ci devient notre modèle professionnel, et nous avons naturellement tendance à suivre le chemin qu’elle trace.
  • Même principe en matière d’éthique : les employés seront davantage portés à agir de façon intègre et transparente si leurs propres patrons agissent de la sorte.
  • Mon rôle de conseillère principale en intégrité au sein d’une municipalité m’a rapidement fait comprendre que cela va beaucoup plus loin. Oui, les gestionnaires se doivent d’être des modèles en termes d’éthique. Mais les leaders d’une organisation ne sont pas toujours gestionnaires, et malgré tout, ils servent souvent de modèles pour leurs collègues.
  • Qui plus est, sans nécessairement être un leader reconnu comme tel, chaque employé a déjà conseillé un collègue dans le besoin au moins une fois. Chacun devient donc à un moment donné le modèle d’un autre…

Quelque soit notre rôle dans une organisation, n’avons-nous donc pas tous la responsabilité d’agir de façon éthique?

 

 

Après la crise financière de 2008, plusieurs ont remis en question l’enseignement propagé dans les écoles de gestion. Depuis, «Greed is good» a été remplacé par «Being good pays off», et c’est pour le mieux!

À l’École de gestion John-Molson, nous offrons un cours obligatoire sur l’éthique en affaires pour insuffler à nos étudiants des comportements exemplaires en affaires. Nous y abordons l’importance de réfléchir de façon critique aux comportements individuels, corporatifs et sociétaux qui permettent aux organisations d’avoir un impact positif et responsable auprès de leurs employés, partenaires d’affaires et sur la société.

En agissant comme bons citoyens corporatifs, les entreprises gagnent à tous les niveaux. Elles deviennent de meilleurs employeurs, performent mieux et contribuent au mieux-être de leur communauté.

Les milléniaux occuperont très prochainement la plus grande part du marché de l’emploi. Ils sont environnementalistes et sensibles aux valeurs de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Ils exigent de leurs employeurs des comportements éthiques. Ils sont aussi entrepreneuriaux. Nous espérons donc qu’ils seront de fervents promoteurs d’une gestion éthique, responsable et équitable dans leur propre entreprise.

 

 

Qui ne connaît pas la crise de confiance qui sévit depuis des années dans le génie-conseil? Cette crise était nécessaire et salutaire.

Chez Norda, chaque année, tous doivent renouveler leur engagement à respecter le code d’éthique et de conduite via un courriel personnalisé. Pourquoi tous les ans? Pour être sûrs que ces principes imprègnent notre quotidien et nos relations d’affaires.

Notre président a demandé de l’aviser si on constate que lui-même ne respecte pas les valeurs de l’entreprise. Adaptabilité, confiance, excellence, innovation, intégrité et respect : des mots seulement? Plutôt des piliers choisis par la direction et les employés. Chaque organisation devrait réfléchir à ses propres valeurs avec ses membres. Ça rendrait ces valeurs vivantes et sincères.

À mon arrivée chez Norda en 2011, les gens voyaient les affaires juridiques comme un mal nécessaire. Aujourd’hui, ils viennent nous rencontrer sans crainte et sur une base volontaire. Ils nous questionnent et échangent avec nous sur divers sujets ou situations qui les préoccupent. Ils se tiennent au courant et cherchent plus que jamais à comprendre quoi faire et comment bien le faire.

Selon vous, comment le monde du génie-conseil peut rebâtir la confiance sur des bases solides?

 

 

Quotidiennement, je scrute l’actualité. Et, chaque jour, des articles traitent de collusion d’intérêts, de fraudes, de malversations financières. Cette couverture médiatique omniprésente nous donne l’impression que beaucoup de personnes, de politiciens notamment, mais aussi d’entreprises agissent ainsi.

Dans le monde actuel, l’intérêt personnel tendrait à remplacer l’intégrité et l’honnêteté. Le mot « corruption » est dans toutes les bouches. Argent facile, arnaques et escroqueries seraient devenus communs.

Or, nous pouvons réfuter ce mode de pensée. Nous pouvons nous efforcer de :

  • ne nuire à personne
  • nous intéresser aux autres
  • respecter les principes de la justice
  • résister aux mauvaises influences ou tentatives malhonnêtes
  • signaler ces agissements
  • dire la vérité, même si elle dérange

Il est temps de revaloriser des qualités d’honnêteté et d’intégrité. Celles-ci inspirent le respect et la confiance des autres. Dans le milieu professionnel, une personne intègre est synonyme de loyauté, de probité et de fiabilité.

L’honnêteté et l’intégrité engendrent la crédibilité. N’est-ce pas là les fondements du leadership?

 

 

Pour moi, l’éthique ce n’est pas la recherche de la bonne réponse, mais plutôt de la meilleure décision à prendre selon les circonstances et le contexte. Elle ne donne pas de solutions toutes faites à des situations ou à des problèmes complexes. Elle aide à les comprendre et à nommer les enjeux pour exercer un jugement éclairé.

L’éthique est une pratique dialogique qui s’incarne dans l’exercice du jugement critique afin de faire le choix d’un comportement adéquat ou d’une action appropriée.

Cette réflexion s’appuie sur la prise en compte des valeurs et des normes présentes dans la situation et sur les conséquences de l’action à poser.

Il faut considérer l’impact sur les personnes qui subiront des effets positifs ou négatifs de la décision. Pour ce faire, des outils d’aide à la prise de décision peuvent être particulièrement utiles. Une grille d’analyse permet de mesurer les différents éléments d’une situation et d’expliciter les motifs derrière la prise de décision.

Cette démarche est au cœur de la pratique de l’éthique conçue comme une action collective par la pratique du dialogue, qui est essentielle afin de prendre des décisions éclairées, et ce, dans le plus grand respect possible des valeurs et des différents acteurs impliqués.

 

Pour suivre la série sur LinkedIn, vous pouvez suivre le mot-clic 30collaborateursBIPA.

Lire aussi : 30 jours – 30 collaborateurs : Partie 1


Pour signaler toute irrégularité en matière de passation de contrats ou tout manquement à l’intégrité à la Ville de Saint-Jérôme :

ligne de signalement BIPA

450-431-0031